L’augmentation de trituration de la graine de soja en Tunisie réduira les importations du pays d’huile de soja, estimées à 130.000 tonnes pour 2017-18.
En 2016-17, la consommation tunisienne de tourteau de soja est estimée à 540.000 tonnes et elle atteindra 570.000 tonnes en 2017-18. Cette consommation de tourteau de soja est principalement induite par le secteur avicole, où 70% du tourteau de soja sont utilisés pour la production de poulets, dindes et œufs, selon l’USDA.
La société Carthage Grains, entreprise tunisienne spécialisée dans le broyage de graines de soja, augmentera sa capacité quotidienne de trituration d’environ 200 tonnes, pour la porter à 2200 tonnes/jour. Le broyage annuel de graines de soja de Carthage Grains est estimé à 590.000 tonnes, en hausse de 40.000 tonnes par rapport à 2016-17.
La production totale tunisienne d’aliments pour animaux est estimée à 2,3 millions de tonnes pour 2016-17, soit une croissance légère en comparaison aux 2,2 millions de tonnes, en 2015-16. Cette production croîtra, en 2017-18, pour atteindre les 2,4 millions de tonnes.
Si le pays ne produit pas cette légumineuse riche en protéines et facile à digérer pour les animaux, c’est une question de ressources en eau et de rentabilité, explique Hamadi Ben Salah, ancien chef du laboratoire des grandes cultures à l’INRAT. Ben Salah précise que « le soja est une culture estivale, les conditions en Tunisie sont favorables à cette culture, mais en irrigué, la disponibilité de l’eau est très limitée. De ce fait la culture n’est pas économiquement rentable » .
La politique tunisienne en matière d’oléagineux vise à diversifier les variétés de tourteaux importées à travers « une approche axée sur les prix » . Aussi elle vise à développer la production nationale de colza, tournesol et de plantes légumineuses.
A l’échelle mondiale, le tourteau de soja constitue le premier ingrédient dans les aliments pour animaux tandis que l’huile de soja compte parmi les huiles alimentaires les plus utilisées.